La vie d'Adèle, chapitre 1 et 2

La vie d'Adèle, chapitre 1 et 2 (2013) d'Abdellatif Kechiche, avec Léa Seydoux, Adèle Exarchopoulos, Salim Kechiouche, ma note 11/10.

De temps en temps le cinéma nous réserve une pépite. Un moment d'exception pendant lequel le temps s'arrête pour le spectateur, suspendu au seul écran qui brille devant lui. Ces moments sont a chouchouter car ils sont extrêmement rares. Tellement bons et forts qu'i...ls laissent une trace indélébile même plusieurs jours après avoir vu le film. « La vie d'Adèle » fait partie de ces instants rares. Dès les premières minutes on sait qu'on va vivre un exceptionnel moment de cinéma. La réalisation d'Abdellatif Kechiche est accrocheuse et criante de vérité. On sent vivre les personnages sans mensonge ni faux semblant, ce n'est plus du cinéma, c'est la vraie vie et le résultat est vraiment bluffant. Tout de suite après, vient la qualité de l'interprétation et là... C'est la claque ! Je n'ai pas de qualificatif assez fort pour rendre hommage à l'incroyable charisme de ces deux actrices. L'histoire d'Amour qu'elles racontent est pure, forte, dangereusement passionnelle et elle emporte tout sur son passage. C'est pour vivre encore longtemps des émotions d'une telle force que j'aime tant le cinéma. La palme d'or à Cannes est largement méritée tout comme les nombreuses autres récompenses remportées par cette œuvre puissante à travers le monde.

Le hobbit, la désolation de Smaug

Le hobbit, la désolation de Smaug (2013) de Peter Jackson, avec Martin Freeman, Richard Armitage, Ian McKellen, ma note 10/10.

Le réalisateur Néo-Zélandais Peter Jackson s'est totalement accaparé l'univers fantastique de J.R.R Tolkien. Avec un talent incontestable et un sens inné de la narration, il est parvenu à filmer l'ensemble de cette œuvre réputée impossible à adapter au cinéma. On connaiss...ait déjà la trilogie du « Seigneur des Anneaux » dont le succès n'a d'égal que le nombre impressionnant de récompenses qui lui ont été décernées. Cet engouement mondial ne se dément pas avec la deuxième trilogie, adaptée du « Hobbit », roman plus confidentiel et légèrement moins riche que son grand frère. Le résultat est tout aussi bluffant, au moins dans sa partie technique. Les effets spéciaux, tout comme la photographie, la musique et les décors sont d'une saisissante beauté. Le petit bémol provient du scénario un peu moins fourni et, donc, sujet à quelques longueurs qui nuisent légèrement au rythme du film. Cependant, cette gêne est vraiment anecdotique et les amateurs d'héroic fantasy seront, une nouvelle fois, subjugués par cette nouvelle aventure en « Terre du Milieu ». Merci mille fois, M. Jackson, d'avoir mis en images les héros de mon enfance avec tant de virtuosité. La magie est belle et bien présente !

47 Ronin

47 Ronin (2014), de Carl Erik Rinsch, Keanu Reeves, Hiroyuki Sanada, Kô Shibasaki, ma note 8.5/10.

« 47 Ronin » a été un monumental échec commercial aux USA et je ne comprends vraiment pas pourquoi. L'histoire tirée d'une célèbre légende Japonaise est tout simplement passionnante. On plonge avec délice au cœur du Japon médiéval, en compagnie de valeureux Samouraïs pour une aventure des plus roman...esques, d'autant qu'elle est subtilement épicée d'une pointe de fantastique. Les effets spéciaux splendides appuient parfaitement le sujet et la reconstitution du Japon du 18ème siècle est bluffante de réalisme. (Le combat final avec la sorcière-dragon est juste magique). La qualité générale de l'interprétation est remarquable et Keanu Reeves tire vraiment son épingle du jeux. La réalisation de Carl Erik Rinsch est plus que correcte et je n'ai trouvé aucun défaut majeur à cette œuvre... Alors qu'est-ce qui n'a pas fonctionné ? Peut-être que ce film, dont la sortie à été plusieurs fois reportée, a généré une attente trop forte et que les fans ont finalement décroché. Je n'avais jamais entendu parler de « 47 Ronin », je n'en attendais donc rien et sa découverte m'a époustouflé.

les valeurs de la famille Addams

Les valeurs de la famille Addams (1993) de Barry Sonnenfeld, avec Anjelica Huston, Raul Julia, Christopher Lloyd, ma note 9/10

Deux ans après « la famille Addams » qui remporte un gros succès populaire et critique, Barry Sonnenfeld récidive avec « les valeurs de la famille Addams ». Cette fois c'est l'arrivée d'un troisième rejeton dans la famille qui va mettre le feu aux poudres, tandis que l'in...croyable oncle Fétide tombe éperdument amoureux de la nurse. La splendide troupe d'acteurs reste inchangée tout comme les ingrédients qui ont fait le succès du premier volet. Un humour particulièrement noir et des gags déjantés qui s’enchaînent à un rythme d'enfer, entrecoupés par des scènes romantiques à tomber. Le tout donne un film particulièrement décalé et savoureux dont le visionnage est impératif à toute personne doté d'un sens de l'humour même atrophié ! A elle seule la scène des gamins Addams à la colonie de vacances vaut son pesant de cacahuètes ! Si vous n'avez jamais vu ce monument de la comédie Américaine, débrouillez vous comme vous voulez mais achetez le, louez le, téléchargez le, bref regardez le quoi !

Machete kills

Machete kills (2013) de Robert Rodriguez, avec Danny Trejo, Michelle Rodriguez, Mel Gibson, ma note 7.5/10.

En 2010 Robert Rodriguez (Sin city, une nuit en enfer...) crée de toutes pièces le héros « Machete » pour son pote Dany Trejo. Devant l'incroyable succès rencontré par cet OVNI du cinéma, il récidive en 2013 avec « Machete kills ». Même recette, mêmes ingrédients : De l'action non stop, des... combats à l'arme blanche bien « craspouettes », un humour trash, des jolies filles et beaucoup d’auto-dérision. Inutile de dire que le résultat est politiquement incorrect mais on a l'habitude avec Rodriguez. Les acteurs du premier épisode sont renforcés par des guest stars de qualité (Lady Gaga et Mel Gibson quand même !). Tout le monde paraît beaucoup s'amuser dans un scénario particulièrement drôle et irrévérencieux. Ce film est une véritable tarte à la crème que je vous laisse déguster jusqu'au bout. Vivement la suite et attention à la crise de foie !

Ninja 2, shadow of a tear

Ninja 2, shadow of a tear (2014) de Isaac Florentine, avec Scott Adkins, Kane Kosugi, Mika Hijii, ma note 7/10.

Réservé exclusivement aux amateurs de sports de combat, « Ninja 2, shadow of a tear » ne fait pas dans la dentelle et ne se distingue pas par la qualité de son scénario. Pour autant, le film n'est pas mauvais ; il tient même toutes ses promesses et les fans d'action ne seront pas déçus.... L'acteur Scott Adkins connaît les arts martiaux, c'est indéniable. Les combats sont superbes, réalistes et parfaitement chorégraphiés, c'est un régal à regarder. L'histoire de vengeance simple, voire simpliste n'est qu'un prétexte à une succession de scènes de baston survitaminées jusqu'au twist final qui réserve une petite surprise assez sympathique. Je ne me souviens pas avoir visionné le premier épisode, je vais donc m'y attacher dès que possible afin d'avoir une vision d'ensemble. Inutile de préciser que les extrémistes qui ne jurent que par les films cérébraux ou qui délivrent un message feraient mieux de passer leur chemin. Pour les autres, j'ai trouvé « Ninja 2 » efficace et distrayant, ce qui est clairement le but recherché par ce genre de production.

Safari

Safari (2009) de Olivier Baroux, avec Kad Merad, Lionel Abelanski, Valérie Benguigui, ma note 1/10.

Ouille, je me suis laissé embarquer dans ce « safari » calamiteux par hasard, sur la TNT, mais je le regrette amèrement. Ca m'apprendra à regarder la télévision, je savais pourtant que c'était une mauvaise idée ! Je ne le ferai plus avant un bon moment, j'ai compris la leçon. Pour revenir au film, ...il s'adresse avant tout à un public jeune et indulgent, et encore il ne faut pas prendre les enfants pour des imbéciles alors que là.... Olivier Baroux s'entoure pourtant d'acteurs populaires (à défaut d'être talentueux) et la plupart font ce qu'ils peuvent pour éviter le naufrage. Mais l'histoire est tellement mauvaise et les gags tellement prévisibles que rien ne peut sauver le film de la déroute. Seul le ridicule de certaines situations parvient à nous arracher quelques maigres sourires mais c'est bien trop peu pour emporter l'adhésion. Si vous aimez les comédies fuyez ! Par contre si vous voulez épater vos potes avec la plus grosse « daube cinématographique », là vous avez une chance !

Survival of the dead

Survival of the dead (2009) de George Romero, avec Kathleen Munroe, Alan Van Sprang, Athena Karkanis, ma note 3.5/10.

George Romero est un réalisateur de talent, de grand talent même. Sa trilogie des morts vivants fait partie des œuvres les plus cultes du cinéma fantastique et je suis fan de son travail depuis toujours... Je suis d'autant plus amer de constater que cet immense don s'est dilué ave...c les années pour finir par « Survival of the dead », une vulgaire série B sans inspiration ni imagination comme il en existe des centaines. L'histoire est banale à mourir, c'est mal joué, les zombies sont ridicules tout comme la musique et la qualité des décors. Mais c'est loin d'être le plus gros problème. Non, le pire c'est que ce film est mal réalisé. Il pourrait être regardable, à la rigueur, s'il avait été mis en scène par un quidam sans envergure. Malheureusement c'est le travail du grand Georges Romero. Quel dommage et quelle tristesse !

Warm bodies

Warm bodies (2013) de Jonathan Levine, avec Nicholas Hoult, Teresa Palmer, Analeigh Tipton, ma note 8/10.

Bien que « Warm bodies » ne soit pas officiellement un remake de « Roméo et Juliette », il est truffé de références à l’œuvre de W. Shakespeare. Le thème de l'amour impossible entre deux êtres que tout oppose est ici transposé dans un monde infesté de zombies, ce qui fait toute son originalit...é. Le scénario, intéressant et bien écrit, hésite en permanence entre romance et fantastique, deux genres très éloignés l'un de l'autre, le résultat aurait pu se révéler « casse gueule » mais le réalisateur soigne son propos et nous offre une très belle histoire d'amour gothique. Du coup les deux genres se marient à merveille et l'humour omniprésent apporte une grande légèreté à l'ensemble. Le piège du ridicule est évité haut la main et on passe vraiment un excellent moment avec ce film surprenant, d'autant que la forme est à la hauteur du fond. Le jeune réalisateur Jonathan Levine connaît son métier et il nous régale par une mise en scène quasi parfaite appuyée par des effets spéciaux très réussis ; les morts vivants sont effrayants et les scènes d'affrontement très réalistes. Certes tous les codes du film de morts vivants sont chahutés, ce qui déplaira peut-être aux puristes, mais un peu de modernité ne peut pas faire de mal à ce genre quelquefois un peu poussiéreux.Afficher la suite

Le docteur Jivago

Le docteur Jivago (1966) de David Lean, avec Omar Sharif, Julie Christie, Geraldine Chaplin, ma note 10/10.

« Le docteur Jivago » est une immense fresque romantique tournée en 1966 par le génial David Lean (Le pont de la rivière Kwai, Lawrence d'Arabie...). On se trouve projeté pendant 03h20 en plein cœur de la révolution Russe de 1917. Les décors sont magnifiques et la description de ces temps a...gités parfaitement crédible. On suit les tribulations d'un jeune médecin idéaliste et profondément épris de deux femmes. Ballotté au gré des événements historiques, il tente avec plus ou moins de réussite de vivre ses amours tout en restant en marge du Bolchevisme naissant. La qualité des acteurs est tout simplement hors norme : Omar Sharif, bien sûr, mais aussi Julie Christie et Géraldine Chaplin font de ce drame un inoubliable moment de cinéma. La réalisation est parfaite tout comme la musique de Maurice Jarre dont le thème principale reste dans toutes les mémoires, même 50 ans après. 5 oscars récompenseront ce grand classique interdit en Russie jusqu'en 1994 ! Ce chef-d’œuvre intemporel est à découvrir ou redécouvrir de toute urgence !

la famille Addams

La famille Addams (1992) de Barry Sonnenfeld, avec Anjelica Huston, Raul Julia, Christopher Lloyd, ma note 9.5/10.

Comédie délirante et loufoque, « La famille Addams » s'inspire d'une série télévisée qui a fait un « carton » aux Etats-Unis dans les années 60. C'est en 1992 (déjà 20 ans!) que Barry Sonnenfeld (Men in Black 1,2,3) nous concocte ce petit chef-d’œuvre d'humour noir qui sera un énorme... succès public et deviendra culte avec le temps. Il faut dire que le scénario est particulièrement imaginatif et qu'il ne ressemble à aucun autre. Les gags savoureux s’enchaînent à un rythme endiablé pendant 1h40 de bonheur total (je pense que « la Mamouchka » est gravée dans la mémoire des fans pour l'éternité ». Il faut également signaler la qualité de la distribution, le couple Angelica Huston – Raul Julia est à tomber par terre, leur prestation est très drôle et ils inventent le « romantisme gothique » tandis que la jeune Christina Ricci signe son premier grand rôle, prélude à la carrière que l'on connaît. Il serait trop long de faire la liste de tous les personnages exotiques qui apparaissent dans le film mais la simple évocation de la Chose, du cousin Machin et des sœurs siamoises permettent de se remémorer les meilleurs moments.

Apollo 13

Apollo 13 (1993) de Ron Howard, avec Tom Hanks, Bill Paxton, Gary Sinise, ma note 9/10.

Bien avant « Gravity » qui a révolutionné le genre grâce à la 3D et des effets spéciaux incroyables, « Apollo 13 » nous offrait déjà une aventure spatiale plutôt stressante. C'est Ron Howard qui se colle à la réalisation de ce blockbuster soigné, tiré d'une véritable mission de la NASA. Le film a aujourd'hui ...20 ans mais il reste techniquement très réussi. On suit avec intérêt la vie de 3 astronautes en route pour la lune. A l'approche de l'objectif, un grave problème technique les obligent à faire demi-tour pour un voyage de retour vraiment périlleux et incertain. Le film est incroyablement réaliste, notamment grâce aux échanges radios entre les astronautes et « Houston » qui proviennent en grande partie des archives de la NASA. Le fameux « Houston, nous avons un problème » est classée 50ème réplique la plus célèbre du cinéma américain. Le casting 3 étoiles n'est pas étranger non plus à l'énorme succès public que connu le film. Tom Hanks, Bill Paxton et Kevin Bacon nous font voyager par delà les étoiles pendant 2h20 de suspense haletant. Génial !

Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal

Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal (2008) de Steven Spielberg, avec Harrison Ford, Cate Blanchett, Karen Allen, ma note 9/10.

Le talent de réalisateur de Steven Spielberg n'est plus à démontrer et il le prouve encore une fois avec ce quatrième épisode des aventures de son célèbre Docteur Jones. Tous les ingrédients qui ont fait le succès de la franchise sont là ; action, humour et av...enture sont habilement mêlés au sein d'un scénario captivant qui ne décevra pas les fans. On retrouve avec plaisir notre héros préféré, aujourd'hui vieillissant, mais qui a gardé tout son charisme. Le casting est juste parfait, Harrison Ford a beau approcher des 70 printemps, il est encore parfaitement crédible et il est très bien entouré par Karen Allen et Shia Labeouf. Cate Blanchett fait une génialissime « méchante » et on passe un excellent moment au cœur des folles aventures qu'ils nous proposent. L'ambiance, très années 50, si particulière à la série est parfaitement rendue et on n'est absolument pas dépaysés par ce nouvel opus. Indiana Jones, commençait à nous manquer, il n'est pas encore mort, loin de là et c'est tant mieux ! (n'en déplaise aux grincheux qui voulaient l'enterrer un poil trop tôt)

L'attentat

L'attentat (2013) de Ziad Doueiri, avec Ali Suliman, Reymonde Amsellem, Evgenia Dodina, ma note 8/10.

Un film qui trace un état des lieux douloureusement réaliste du conflit Israelo-Palestinien. L'histoire de ce chirurgien, d'origine Arabe qui vit et exerce a Tel Aviv et qui apprend que son épouse vient de commettre un attentat suicide à quelques rues de son hôpital est réellement poignante. L'en...quête qu'il mène pour tenter de comprendre nous fait toucher du doigt toute la complexité de la situation et la tension qui règne entre ses deux peuples. A travers l'histoire de ce couple, le réalisateur Ziad Doueiri, d'origine Libanaise, nous retrace une vision très sombre et pessimiste du conflit. Sans aucun parti prit, il expose les points vue de chacun des deux camps de manière simple et compréhensible. Outre le côté dramatique voire philosophique, parfaitement maîtrisé, ce film est d'un grand intérêt pédagogique et permet de mieux appréhender cette guerre lointaine. Passionnant, tout simplement ! Le fait que ce film soit interdit dans de nombreux pays est une preuve de sa valeur en tant que témoignage. Les nominations et récompenses qu'il a reçues dans les festivals au Maroc, en Espagne et en France en sont une seconde.

Desperado

Desperado (1995) de Robert Rodriguez, avec Antonio Banderas, Salma Hayek, Steve Buscemi, ma note 9/10.

2 ans après son premier film « El Mariachi », Robert Rodriguez entreprend la suite des aventures du « musicien tueur à gage ». Cette fois le réalisateur bénéficie d'un budget nettement plus conséquent (7 millions de dollars) qui lui permet d'envisager les choses en grand. Le casting est superbe ...avec Antonio Banderas, Salma Hayek, Steve Buscemi, Danny Trejo dans les rôles principaux et même une apparition sympathique de Quentin Tarantino. Le film débute là où s'était arrêté le précédent et raconte la vengeance du Mariachi privé de sa belle, tuée dans le premier. L'ambiance lourde donne au film un air de western des temps modernes, ponctué de ci de là par des pointes d'humour qui permettent de relâcher la pression. Les scènes de gunfight sont parfaitement maîtrisées et l'action omniprésente fait de ce film un parfait divertissement. La réalisation de Rodriguez a beaucoup gagné en qualité, « Desperado » est devenu culte avec le temps et de nombreux fans le considèrent comme le meilleur film du cinéaste après « Sin City ». A signaler également la bande originale, absolument splendide, qui ajoute encore au côté dramatique de l'ensemble.

El Mariachi

El Mariachi (1993) de Robert Rodriguez, avec Carlos Gallardo, Consuelo Gomez, Jaime de Hoyos, ma note 6/10.

En 1993 Robert Rodriguez, le sale gosse du cinéma américain (Sin city, Planet terror, Machete...) réalise son premier film de manière artisanale et avec seulement 7000 euros en poche. Malgré ce cruel manque de moyen « El mariachi » est plutôt intéressant. Certes les acteurs sont amateurs, l...es décors sont minimalistes et la réalisation manque d'expérience mais l'histoire est intéressante et on reconnaît déjà la « patte » de Rodriguez. Ce premier film servira d'ailleurs de préquelle à sa franchise « Desperado » dont les rôles principaux seront cette fois incarnés par un des couples les plus glamours du cinéma, à savoir Antonio Banderas et Salma Hayek. A voir comme une curiosité et comme le tremplin qui lancera la carrière du cinéaste le plus déjanté de sa génération (avec son pote Tarantino bien sûr!). Ce film sera tout de même récompensé au festival de Deauville et au festival Sundance, ce n'est pas rien !

Thor, le monde des ténèbres (2013) de Alan Taylor, avec Chris Hemsworth, Natalie Portman, Tom Hiddleston, ma note 9/10.

« Thor, le monde des ténèbres » est le rejeton issu du mariage des deux franchises « Thor » et « Avengers ». Alan Taylor prend le relais de Kenneth Branagh à la réalisation mais le plaisir reste le même. Le scénario reprend exactement là où s'était arrêté le précédent ce qui per...met de rentrer directement dans le vif du sujet. Le casting, superbe, reste inchangé et les acteurs principaux retrouvent leurs rôles avec talent et un plaisir visible à l'écran. On replonge avec délice dans l'univers d'Odin, Thor et Loki pour une des meilleures adaptations de comics depuis longtemps. L'action, l'aventure et une pointe d'humour se marient à merveille pour nous faire vivre 2 heures de pure plaisir cinématographique. Les scènes de combat sont énormes, appuyées par des effets spéciaux spectaculaires mais qui n'étouffent pas pour autant les performances d'acteurs. Les décors, notamment ceux du royaume d'Asgard, sont magnifiques et très dépaysants. Avec ce nouvel opus, le marteau de Thor place la barre très haut, avis aux amateurs !

the chase

The chase (2013) de Daniel Calparsoro, avec Alex González, Adriana Ugarte, Alberto Ammann ma note 2/10.

A part Adriana Ugarte, la très belle actrice principale, il n'y a strictement rien à garder dans cette
mauvaise copie de « fast and furious ». Le réalisateur Espagnol Daniel Calparsoro nous propose un film sans envergure, mal fichu et à l'action plate et ennuyeuse. Les rares scènes de courses ...automobiles sont mal tournées et bien que les Porsches soient plutôt photogéniques, elles ne suffisent pas à sauver l'ensemble du naufrage. Le scénario fait dans le déjà vu mais en pire. On s'ennuie ferme du début à la fin tout en espérant en vain un éventuel sursaut. Le générique de fin arrive finalement, comme une libération, après deux heures de platitude infinie. Vite, fuyez ce monument d'ennui !

No one lives

No one lives (2013) de Ryûhei Kitamura, avec Luke Evans, Adelaide Clemens, Laura Ramsey, ma note 7.5/10.

« No one lives » est un film d'horreur assez réussi notamment grâce à son scénario plutôt surprenant : Un gentil couple tombe malencontreusement sur une bande de voyous qui va tenter de les détrousser. Sauf que les apparences sont trompeuses et le couple en question se révèle être beaucoup plus dangereux que leurs malheureux agresseurs. Les chasseurs deviennent proies pour le plus grand plaisir du spectateur, ravi par ce retournement de situation inattendu. Le réalisateur, Ryûhei Kitamura, nous avait déjà régalé avec son sanglant « Midnight meat train » et il remet le paquet avec « No one leaves ». Le gore est bien présent mais sans en faire des tonnes dans la surenchère, la petite bande de malfaiteurs passe quand même un drôle de sale quart d'heure dans un torrent d'hémoglobine du plus bel effet. Les acteurs font le job et les FX soutiennent bien le film. L'ensemble forme un bon petit film gore que je conseille, ce n'est pas si souvent.

The lords of Salem

The lords of Salem (2013) de Rob Zombie, avec Sheri Moon Zombie, Bruce Davison, Jeffrey Daniel Phillips, ma note 1.5/10.

Et bien Rob qu'est-ce que c'est que ce travail ? Franchement jusque là, tu m'avais fait kiffer avec tes films ! J'avais trouvé tes deux « Halloween » quasi parfait, « Devil's reject » violent et glauque comme j'aime et même « la maison des 1000 morts » m'avait bien fait rire ! Mais là t'as vraiment pété les plombs ! Ton film sur les sorcières de Salem était pourtant une bonne idée à la base mais il faut arrêter l'herbe qui fait rire quand tu travailles, c'est pas compatible ! Je suis désolé, mais elles sont nulles tes sorcières, presque drôles tellement elles sont caricaturales. En tout cas certainement pas effrayantes ! C'est comme cette histoire de bébé du Diable, c'est pourtant pas les références qui manquent ; où t'es allé chercher tes inspirations ? Je n'ai strictement rien compris tellement l'histoire est embrouillée, on dirait franchement un mauvais trip... à l'image de celui que tu fais jouer à ta chère et tendre, pas si mauvaise actrice que ça d'ailleurs. Pour le reste... Je vais attendre ton prochain film parce que celui-là, je suis désolé mais il est « naze » !!

La nouvelle guerre des boutons

La nouvelle guerre des boutons (2011) de Christophe Barratier, avec Laetitia Casta, David Canet, Kad Merad, ma note 5/10.

Fan de l'ancienne « guerre des boutons », j'ai été très décontenancé par l'univers de la nouvelle. Le fait de transposer l'action en pleine période d'occupation a apporté une atmosphère lourde et oppressante au scénario qui n'en avait pas réellement besoin. Le grand classique d'Yves Robert était une pure comédie, simple et légère dont on ne retrouve pas l'esprit dans ce remake. Christophe Barratier a prit l'option de réécrire totalement cette histoire pour en faire une comédie dramatique, bien que le film soit assez réussi, il ne supporte pas la comparaison. Le point positif vient du casting incroyable Guillaume Canet, Laetitia Casta, Kad Merad... jouent les adultes qui n'étaient que peu représentés dans l'ancienne version. Leur prestation est remarquable mais ne suffit pas à sauver le film. Il aurait mieux valu créer une histoire de toute pièce que trahir à ce point ce vieux chef-d’œuvre qui ne demandait rien à personne.

L'autre vie de Richard Kemp

L'autre vie de Richard Kemp (2013) de Germinal Alvarez, avec Jean-Hugues Anglade, Mélanie Thierry, Philippe Berodot, ma note 8/10.

Premier film du réalisateur Germinal Alvarez, « L'autre vie de Richard Kemp » est une excellente surprise. Le cinéma français fait de trop rares incursions dans le fantastique et c'est bien dommage. Le scénario intelligent mêle adroitement le polar et le fantastique dans un thriller très intéressant voire passionnant. Un policier se retrouve involontairement dans le passé pour tenter de résoudre une enquête importante qu'il avait entrepris au début de sa carrière. La réalisation est suffisamment claire et aboutie pour qu'on puisse suivre cette intrigue dans les meilleures conditions. D'autant plus que l'interprétation des acteurs principaux est très bonne, Jean-Hugues Anglade et Mélanie Thierry en tête. Quelques petites longueurs représentent le seul bémol que j'ai trouvé dans ce film au suspense très bien entretenu. J'espère que cette réussite sera très vite confirmée par une seconde de même niveau.

Insensibles

Insensibles (2012) de Juan Carlos Medina, avec Alex Brendemühl, Irene Montala, Derek De Lint, ma note 7/10

Depuis quelques années, les Espagnols nous gratifient d'une production horrifique riche et de qualité, « Insensibles » en est un nouvel exemple. Le réalisateur Juan Carlos Medina, dont c'est le premier film, ne fait pas dans la facilité et nous offre une œuvre dense et originale. Il mêle adroitement histoire et fantastique dans un scénario certes un peu brouillon mais vraiment passionnant. Le personnage principal, à la recherche de son passé, va découvrir à force de persévérance des secrets malsains et profondément enfouis dans l'histoire de son pays. La trame n'est pas facile à suivre car tournée sur deux époques avec de nombreux flashbacks. Pour autant l'ambiance est profondément stressante et angoissante. On plonge, avec le héros dans les horreurs du Franquisme portées à leur paroxysme par une pointe de fantastique très bien dosée. Quelques scènes gores apportent une petite dose d'adrénaline qui relève un peu la sauce. Les amateurs de Guillermo Del Toro retrouveront sans doute quelques références à son cinéma. Pour un premier film, j'ai trouvé « Insensibles » très réussi, bravo !

The stuff

The stuff (1985) de Larry Cohen, avec Michael Moriarty, Andrea Marcovicci, Garrett Morris, ma note 3.5/10

Les années 1980 ont vu la naissance d'une incroyable quantité de films d'horreur de série B ou Z c'est comme on veut. J'en ai vu un certain nombre dans ma jeunesse mais j'avais réussi à me désintoxiquer... Et voilà qu'on me prête « the stuff », réalisé par Larry Cohen en 1985... Et paf, je rechute ! Tout y est comme dans mes souvenirs, la bande originale criarde, la photographie blafarde, les acteurs à la limite du ridicule et.... Les effets spéciaux ! Le moins qu'on puisse dire c'est qu'ils sont spéciaux ! Ici, nous sommes confrontés à un vilain yaourt qui change les consommateurs en zombies... Ben oui, je sais, ça fait pas envie ! D'autant que chaque apparition du « monstre yaourt » déclenche l’hilarité générale, ce qui n'est pas le but recherché par le réalisateur (enfin je crois pas!). Bref, malgré une critique sous-jacente de notre société de consommation, pas grand chose à se mettre sous la dent avec ce nanar pur jus. Reste la nostalgie de cette époque magnifique.

Les profs

Les profs (2013) de Pierre-François Martin-Laval, avec Christian Clavier, Isabelle Nanty, Pierre-François Martin-Laval, ma note 6.5/10.
Adapté de la bande dessinée du même nom, « les profs » est une comédie légère et très drôle. Pierre-François Martin-Laval nous offre une vision totalement déjantée et décalée de l'éducation nationale. Il est incroyablement jouissif de s'imaginer en classe avec ces élèves « j'men foutistes » mais attachants et cette bande de professeurs complètement azimutés. Ces derniers, incarnés à l'écran par la crème des comédiens (au sens premier du terme) s'en donnent à cœur joie et leur prestation est ahurissante. Certains gags sont à pleurer de rire et on passe un excellent moment au cœur de ce lycée fort sympathique. Alors certes la réalisation est approximative et l'histoire manque singulièrement de profondeur. Pour autant, ce film vous fera passer une sacré bonne soirée en compagnie de vos enfants, ne le loupez pas !

Happiness therapy

Happiness therapy (2012) de David O. Russell, avec Bradley Cooper, Jennifer Lawrence, Robert De Niro. Ma note 9/10.
En 2013, David O'Russell frappe très fort en tournant « Happiness therapy » qui fait un énorme carton outre Atlantique. Ce film est nominé un nombre considérable de fois dans les divers festivals de cinéma Américain. Mais c'est la jeune et talentueuse Jennifer Lawrence qui tire le mieux son épingle du jeux en décrochant coup sur coup l'Oscar et le Golden Globe de la meilleure actrice. Son incroyable prestation conforte tout le bien qu'on pensait d'elle grâce à ses précédents rôles dans « Hunger Game » ou les « X-Men ». Il faut reconnaître qu'elle est particulièrement bien entourée par le reste du casting qui est de très haut niveau. Le scénario, quant à lui, est très intéressant et développe de manière étonnante le sujet de la maladie mentale. Le traitement sur le ton de la comédie pouvait paraître bizarre mais ça donne au réalisateur la possibilité de dédramatiser le sujet et lui donner une dimension un peu moins effrayante. Il n'en reste pas moins une profonde réflexion sur la psychiatrie en générale et sur la bipolarité en particulier. Ce film est vraiment fascinant, j'ai beaucoup aimé.